Dans la salle d’attente

Je vous avais indiqué il y a quelques mois que nous avions repris contact avec notre centre PMA. On tablait sur un début pas avant décembre. Et bien contre toute attente les délais ne sont pas aussi long qu’on m’avait annoncé (et même plus court qu’avant je crois pour une ponction).

On repart donc pour un tour début septembre… Gros coup de stress !

See you soon…

Dernière ligne droite

Voilà, je viens de terminer une grosse suite de RDV qui annoncent que nous sommes dans la dernière ligne droite.

Lundi dernier c’était le RDV du 9ème mois / pré-admission à la maternité, mercredi RDV avec l’anesthésiste, et jeudi dernier RDV avec mon gynéco.

Pour un peu pimenter ce dernier mois, j’ai le droit à un peu d’insuline rapide pour le repas du soir depuis la semaine dernière. En effet, mon diabète a décidé de se déregler pour la fin, je ne fais pas partie des chanceuses chez qui il y a une accalmie. Ca ne m’avait pas manqué les piqures, mais bon c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! puis un stylo prérempli c’est la version pour débutant ! (et ça fait étonnamment moins mal que de prendre ces glycémies. Enfin ça ne fait même pas du tout mal). 5 unités d’insuline semblent suffire pour stabiliser la situation, c’est déjà ça.

Pour ce dernier mois, au programme : un monitoring par semaine. Pas de déclenchement car mon diabète était bien geré et que par régime jusqu’à maintenant. Le bébé est dans la moyenne (estimé à environ 3,5kg à terme), et niveau liquide amniotique on est bon. Heureusement que j’ai choisi la maternité publique, car dans celle de mon gynéco, j’aurais été déclenchée à 39SA à cause du diabète. Mon gynéco m’a juste dit « si jamais votre diabète part totalement en cacahuète, demandez un déclenchement car ça n’a pas de sens de devoir mettre de l’insuline à outrance à ce stade, mieux vaut faire sortir le bébé », mais heureusement la petite dose d’insuline suffit pour le moment. Par contre avec la maternité j’ai négocié un RDV à 40SA (pour ne pas attendre le jour du terme), pour faire le point si le bébé n’était pas encore sorti de lui-même. Car même si je ne voudrais pas être déclenchée (j’ai peur que ça me rappelle trop de souvenir de mon 1er accouchement), je ne veux absolument pas dépasser le terme (le risque de mort in utero augmente après dépassement du terme, alors je ne veux pas prendre ce risque !!!)

Physiquement ça va, je ne m’en sors pas trop mal. Je n’ai pas l’impression d’être une baleine échouée. Je dors juste très mal car j’ai mal un peu partout dans mon lit, et parait que je ronfle (mais c’est pas mon problème ça ^^).

Il y a un moment où les angoisses que ça se passe mal ont été supplantées par la panique de ne rien avoir pour le bébé. Ce qui m’a permis d’enfin oser me projeter et faire des achats. Mais j’ai du prendre sur moi et faire un peu ces préparatifs toute seule, ce qui a été dur par moment, jusqu’à ce que je me fasse une raison. Car avec la crise sanitaire, les travaux de la maison ont trainé en longueur (puis quand on a acheté, on ne s’attendait pas à ce que je sois enceinte juste après, et donc qu’on aurait plus de travaux à faire dans un timing serré, sans que je puisse aider, et avec beaucoup moins d’aide que prévu). Bref, depuis novembre mon mari passe son temps libre à faire des travaux, donc il a eu du mal à trouver du temps pour participer aux préparatifs, et surtout il est passé à 1 doigt du burn out. Il est très impliqué dans tout ce qui est RDV et ateliers de préparation à la naissance, mais de ce qui est recherches pour savoir quoi acheter… Beaucoup de pressions sur mes épaules à faire beaucoup de choix seule. Je dois bien avouer que le stress de cette grossesse et du contexte autour a un peu mis à mal notre couple par moment. (Je reviendrai là dessus plus tard, quand je pourrais faire un « bilan » de cette grossesse arc-en-ciel). Et je sais que l’arrivée du bébé ne facilitera pas les choses. Ca me fait un peu peur je dois bien avouer.

Toujours est-il que ce weekend, à 37SA, les travaux minimum ont enfin été fini. Mon mari va pouvoir avoir un mini-répit (on croise les doigts pour que le bébé nous laisse 1 ou 2 semaines). On a tout ce qu’il faut, il faut juste qu’on déménage le bordel de la chambre du bébé dans le bureau pour pouvoir monter les 2-3 meubles ce weekend (et on rénovera la chambre cet été, pendant les vacances, on aura pas pu le faire avant. Mais je vous rassure, elle est très bien, de base on ne comptait pas la refaire si c’était resté une chambre d’ami. De toute façon, pour le moment ce sera lit de cododo dans notre chambre). Donc on croise les doigts pour que le bébé ne pointe pas le bout de son nez cette semaine, histoire que tout soit prêt quand il arrivera.

Sur ce je vous laisse, il faut que je finalise la dernière chose importante que je repousse depuis ce weekend : faire ma valise pour la maternité…

Et à partir du weekend prochain, quand tout sera ok dans la maison, je commencerais à tester les techniques pour faire sortir le bébé, pour ne pas arriver à 40 SA ^^

FIV1(ter) TEC2 : Verdict

La deuxième semaine de couvade est passée lentement, avec l’appréhension du mariage de ma sœur enceinte qui « m’aidait » à penser à autre chose (tout autant angoissant). D’ailleurs, pour revenir sur ce mariage, qui était sur tout un weekend… le vendredi soir c’était l’horreur, mon mari voulait partir, et moi j’hésitait à partir le lendemain dès que la cérémonie était finie. En effet nous avons eu la mauvaise surprise de voir qu’il y avait la présence d’un nouveau-né… Autant dire que c’était tellement dur à vivre, j’en ai oublié que ma sœur était enceinte. Heureusement le samedi, avec les invités supplémentaires (dont ma marraine qui est rigolote), l’ambiance s’est améliorée, on a un peu moins vu les enfants et le nouveau né (qu’on a tout de même du fuir de temps en temps), du coup on a réussi à passer malgré tout un bon moment le samedi et on est resté jusqu’à la fin contre toute attente.

Le mariage passé… mon cerveau a ensuite eu son entière attention sur la prise de sang à venir (autant dire qu’on a pas beaucoup dormi ces dernières nuits). Je ne savais que penser. Mon bon pressentiment persistait, j’avais eu l’impression de sentir quelque chose au moment où la nidation aurait du avoir lieu. Un ou deux tiraillements dans les seins (mais pas aussi douloureux ni gros que quand j’étais en couvade de S), des remontées acides et un mal de bide constant (ça avait commencé assez tôt pour S.), une fatigue musculaire forte (difficulté de faire du vélo ou d’ouvrir des sachets/bocaux) mais sans douleurs contrairement à mes crises habituelles liés à mes soucis de santé, qui n’était pas sans rappeler mon état quand j’étais enceinte de S. Et depuis la fin de semaine, je sentais que ma glycémie chutait beaucoup plus vite qu’en temps normal… Mais voilà, les seins « pas assez douloureux » me faisait douter. Les douleurs de règles qui arrivent aussi (même si plutôt soulagées en étant debout plutôt qu’habituellement en me recroquevillant).

Bref vous l’avez compris, une part de moi y croyais, et l’autre s’attachait aux détails indiquant plutôt un échec pour contrebalancer mes espoirs.

Hier je dois faire un contrôle pour ma thyroïde, et étrangement ma TSH a augmenté un peu… Hasard du calendrier, le jour où j’avais fait la prise de sang pour S, j’avais fait aussi une prise de sang pour la TSH… qui avait aussi augmenté. Forcément, difficile de rester rationnel, même si je me dis que la tonne d’hormone du TEC peut aussi jouer.  J’ai trop peur d’y croire et de me prendre une claque encore plus grosse avec un négatif.

Ce matin, je retourne donc pour me faire piquer, au labo super lent (car il est pas loin et 0 attente le matin). Quand le médecin qui me pique apprend que c’est suite à un TEC, il me dit qu’il me passe les résultats en URGENT, pour que je les ai plus rapidement. C’est super sympa ! Mais bon, rappelez vous la dernière fois qu’il m’a passé des résultats en urgent… On espère donc les recevoir vers 13h. Mais 15h30 toujours rien. Je me dis ça y est, ils ont oublié de les valider c’est certain. J’en peu plus d’attendre, j’appelle.

La secrétaire me répond que oui ils sont là, en attente de validation, du coup qu’elle me les valide pour que je les ai de suite. (je découvrirais ensuite que je ne les avais pas eu car le résultat de la progestérone n’était pas encore dispo lui). Et là elle finit sa phrase par un très chaleureux « et les béta-hgc sont positifs » – zbim comme ça !

Je sors donc de mon bureau voir mon mari, et lui raconte ce qu’il vient de se passer. Le mail arrive dans la foulée :

BETA-HCG : 433 UI/l

On est content, mais aussi très très stressé (mon mari a fait une crise d’angoisse juste après avoir lui les résultats d’ailleurs). On en a pas finit d’attendre et d’avoir peur… !

FIV1(ter) TEC 2- en pleine couvade

Voilà, depuis jeudi, je couve mon dernier petit J5. J’ai voulu le surnommer Pingu, mais mon mari trouve ça glauque XD (du coup je lui ai dit « sinon Findus » comme certaines l’ont déjà fait ici, mais étrangement il n’a pas aimé non plus). Je crois surtout qu’il ne veut pas donner de surnom avant un test positif.

Psychologiquement, ça continue à mieux se passer que pour le TEC1. Je n’ai pas fait de crise d’angoisse jusqu’à présent. J’ai juste un peu craqué après le TEC, en sortant de l’hôpital j’ai un peu pleuré avec la pression qui redescendait. Cela faisait 2 semaines que j’étais persuadée que ce TEC n’aurait pas lieu. Entre l’épidémie de Covid qui report sur les chapeaux de roues, le risque que notre dernier blastocyste ne supporte pas la décongélation… D’ailleurs, le matin du transfert ils m’ont fait une belle frayeur. 8h je reçois un appel du centre d’AMP, je me dis « merde…. ils n’appellent JAMAIS avant un transfert… ils vont nous dire que c’est mort et qu’on a pas besoin de venir ». Non, ils voulaient juste vérifier qu’on avait pas de symptôme du Covid et qu’on avait pas eu de contact récent avec des personnes contaminées. Ouf ! C’est pas permis de faire des coups d’angoisse comme ça !!!

Pour être plus tranquille d’esprit, j’ai demandé à mon N+1 si je pouvais être en télétravail total pour 2 semaines. Il était trop content qu’on soit de nouveau en protocole, et une nouvelle fois a eu des paroles positives « Si on peut faire quoique ce soit pour te faciliter le process ou pour augmenter les chances, bien évidement » . Je sais la chance que j’ai d’avoir ce responsable, il me facilite bien la vie et on voit qu’il est sincère !

Pour le TEC 1 je paniquais dès que je sortais seule, et j’étais incapable de prendre le vélo (peur panique de tomber/faire un accident). J’ai réussi à prendre le vélo vendredi avec mon mari, donc c’est déjà une ÉNORME progrès. Sortir seule… on verra aujourd’hui, je dois passer à la poste à midi (vélo), et chez la psy (plus loin, je pense que je vais prendre la voiture). Ça m’angoisse tout de même là, mais je ne panique pas. On verra comment ça se passe.

Et sinon comment je le vis ? Pour le moment je le sens bien (ça me fait peur d’écrire ça), mais du coup vu que j’y crois, ça me fait peur d’y croire et je me dis qu’à cause de ça et bien c’est pas possible que ce soit positif. Car à chaque fois que j’y ai cru c’était négatif. Alors que pour S., je n’y croyais pas du tout. Pour le TEC 1, c’était un peu bizarre, vers le milieu de la couvade, un matin je me suis réveillée avec la certitude que c’était fini. Je ne saurais jamais si j’ai fait un cauchemar cette nuit-là qui m’aurait laissé cette impression, ou s’il y’aurait eu une mini-accroche et mon inconscient aurait senti que c’était ensuite fini ? Mystère… En attendant je garde avec moi un grigri – un pendentif trèfle à 4 feuilles que mon mari m’avait offert à Noël pendant la grossesse de S. (il tombait tout le temps, alors j’avais arrêté de le porter à un moment pour ne pas le perdre, ça m’a fait culpabiliser quand on a appris la mort de S.)

 

Alors je me comporte comme toute Pmette névrosée en couvade, je me tâte les nichons 10x par jour, pour voir « s’ils sont encore plus gros et lourd que d’habitude avec la progestérone, s’ils sont très douloureux », car c’était le cas pour S. – mais je n’avais pas exactement le même traitement, et avec les 19 semaines de grossesse de S, ma poitrine a pris cher et n’est de toute façon pas comparable à y’a 2 ans. J’ai des tiraillement dans le bas-ventre, mais comme toujours impossible de savoir si c’est la progestérone, le SPM ou un espoir.

Bref officiellement verdict le jeudi 3/9 (oui chez nous c’est 15 jours après le transfert dans tous les cas). Bon officieusement je ferais la prise de sang le 1er ou le 2. Pas de test bâton avant, j’ai trop peur des faux négatifs ou des lignes trop clairs. Je préfère les chiffres noir sur blanc.

Alors on croise fort les doigts et les doigts de pieds, et tout ce qu’on peut d’autre. Et on prend son mal en patience jusqu’au verdict…🤞🤞🤞

FIV1(ter) TEC 2 – 1er contrôle

Retour au centre de PMA après de long mois d’absence. La veille, une décharge de l’Agence de Biomédecine à remplir, pour dire qu’on est bien conscient des risques à reprendre l’AMP malgré la crise sanitaire, un petit questionnaire pour vérifier l’absence de nos symptômes, un document d’information à lire en ligne toujours de l’agence de Biomédecine (mais pas mis à jour depuis mai…), signatures des consentements pour la décongélation de notre dernier embryon – c’est bon, on est paré.

J’irais à ce RDV de contrôle seule, avec un peu d’appréhension. J’ai demandé aux secrétaires si mon mari pouvait m’accompagner. Leur réponse m’a bien fait rire.  » Oui votre mari est autorisé à vous accompagner. Il serait préférable qu’il ne vienne pas pour le contrôle car il n’y a que peu de places dans la salle d’attente ». Bon je me sens d’y aller seule, j’espère juste ne pas avoir de crise d’angoisse comme la dernière fois.

Arrivée devant le bâtiment, il y’a tout un parcours à suivre pour les entrées ne se fassent pas au même endroit que les sorties. Des rappels des mesures sanitaires (masque, solution hydroalcoolique) – à l’entrée il faut se désinfecter les main, le classique. Puis j’arrive devant la porte du service d’AMP « Le service est fermé du 27/07 au 16/08 ». Je bug et me dis « j’espère que cette porte va s’ouvrir, ça sent le mauvais coup » XD Mais oui elle est bien ouverte, et la secrétaire est bien là. Par contre à partir de là, plus un seul point de gel hydroalcoolique, alors qu’on doit toucher des poignées, qu’on se passe une pochette avec notre dossier avec plus ou moins tout le personnel soignant. J’ai trouvé ça un peu étrange vu le contexte. Heureusement que j’ai toujours le mien avec moi (j’espère que c’est le cas des autres patientes). Prise de température et c’est bon, j’ai bien le droit de me présenter chez l’infirmière et la sage-femme.

Je passe direct chez la secrétaire, chose rarissime (c’est une 1ère même je crois), pour la prise de sang aussi. Par contre pour l’échographie, j’attends une bonne trentaine de minutes. Y’a moins de patientes, mais aussi moins de personnel. Je ne sais pas si c’est à cause du contexte ou de « la fermeture » du service. Celle qui fait les prises de sang aide aussi l’interne à passer les échos. Et du coup, il y’a pas de gynéco titulaire (ça ne me rassure pas spécialement). L’écho se passe bien, mon endomètre est au top, mes ovaires comme il faut.

J’ai ensuite RDV avec une sage-femme pour programmer la suite. En fait le laboratoire ne ré-ouvre que jeudi 20/08, donc le transfert n’est pas possible avant ce jour-là (moi qui tablait sur un transfert le lundi 17, c’est raté). Normalement on devrait toujours être bon, mais je gagne des jours supplémentaires de traitements et une 2e prise de sang pour vérifier que tout est toujours bon ce vendredi. Si c’est ok, je commence la progestérone et l’aspegic samedi.

Et je gagne une prise de sang supplémentaire lundi, demandée par ma gynéco pour vérifier que j’absorbe bien la progestérone. Je suis un peu dépitée par ce rallongement et ces 2 prises de sang bonus. Je les ferais en labo privé, ce sera plus simple (enfin s’ils me transmettent les résultats dans les temps, sinon les complications seront autres).

Forcément ce jour de transfert est le pire jour de la semaine pour mon mari, qui a du batailler avec son N+1, car il devait décaler un cours, ça c’est pas très bien passé… (le concept d’autorisation d’absence dans sa boite, c’est pas vraiment compris – et globalement le Code du Travail pour eux c’est « plus une sorte de guide général qu’un véritable règlement »).

J’espère que les résultats de la prise de sang (progestéronémie) vendredi seront bon, malgré ce décalage… ça me stresse beaucoup que ce TEC puisse être annulé.

PS : oui je continuerai à dire « le » covid par conviction linguistique ^^ – si vous voulez en apprendre un peu plus sur cette contestation du choix de l’Académie française, je vous invite à regarder cette vidéo de Liguisticae sur le sujet (vulgarisation scientifique en linguistique, si si, c’est vraiment intéressant), et/ou lire cet article la complétant.

FIV1(ter) TEC 2 – Let’s go

Top départ ce jour avec l’arrivée en fanfare de J1, début des patchs de Vivelledot (avec quelques jours d’avances, mes 2 derniers cycles étaient un peu débiles, probablement car je suis très stressée en ce moment avec les recherches actives de maisons).

RDV de contrôle dans 15 jours normalement (j’attends que le secrétariat me rappelle pour le fixer).

Pour le moment, je vis ce retour dans le feu de l’action plutôt bien (en même temps on l’attendait de pied ferme !), je pense que le stress viendra quand on aura la date exacte du transfert. Car c’est notre dernier embryon, si ce TEC échoue il faudra repasser par la case FIV et ponction… la pression est donc encore plus importante.

 

Et sinon petite anecdote, j’ai enfin testé la culotte menstruelle depuis le mois dernier (en complément de la cup), et bien c’est adopté ! Je vais m’en procurer d’autres petit à petit (car c’est tout de même un petit investissement avec une culotte entre 30 et 50€).

 

Voilà !

Belle semaine à vous toutes ❤

La tempête dans ma tête

Je vous avais promis un article un peu plus positif qui devait venir après celui , c’est enfin chose faite. J’ai juste mis un peu de temps à finaliser ce brouillon. Car c’est un peu la tempête dans ma tête en ce moment. Je suis partagée entre pleins d’émotions, certaines positives, d’autres moins. J’essaye de ne pas me laisser submerger. Mais c’est un peu plus compliqué que d’ordinaire vu la situation actuelle, et qui plus est je n’ai pas eu de séances avec ma psy depuis mars – ça n’aide pas (elle est à côté de mon boulot, or je suis en télétravail, je n’arrive donc pas à y aller vu ses horaires. Et la consultation par téléphone on a essayé une fois au début du confinement, mais ce n’est pas pour moi).

Pourquoi est-ce la tempête dans ma tête ? Car beaucoup trop de choses s’y bousculent en même temps. D’un côté il y a la longueur du parcours PMA, encore plus allongé en cette période, et ce TEC que l’on attend avec impatience. Puis il y a nos autres projets d’avenir, dans lequel forcément l’infertilité est aussi imbriquée.

Notre gros projet à court terme est celui d’acheter une maison, et de par la même occasion s’éloigner de la grande ville (même si on y travaillera toujours). On attend la signature du CDI de mon homme avant la fin du mois, et ensuite c’est parti pour les recherches – mais bon le marché est tendu dans le coin, alors ça risque de prendre de longs mois entre trouver la bonne maison et ne pas se la faire « piquer » par d’autres acheteurs.

Forcément ce projet nécessite de se projeter dans l’avenir, sur ce qu’on imagine pour notre vie dans les prochaines années. Pour réussir à trouver le bon compromis entre notre budget, nos envies pour la maison ainsi qu’une localisation la plus idéale possible. Concrètement, on est obligé de faire des compromis, le plus dur est de décider lequel.  On essaye d’être positif et de choisir la maison qui correspondra le mieux au cadre de vie de nos potentiels enfants tant espéré, donc un village paisible et vert avec d’autres jeunes, une école digne de ce nom, une maison avec un jardin et 2 chambres d’enfants à minima. Car la version idéale et rêvée de notre avenir on la connait : une grande maison, pleins d’enfants qui jouent, une vie simple faite de nature, de ballades en forêts, de transmissions, de câlins et d’amour.

Cela implique donc de se forcer à rêver, à croire en cet avenir qui potentiellement pourrait ne jamais advenir. Avec cette peur de ne jamais avoir d’enfants, de voir une grande maison avec pleins de pièces vides nous rappeler leur absence, ne pas réussir à s’intégrer à la vie locale parmi toutes ces familles.

Pour le moment on regarde déjà un peu les annonces, et cela retourne déjà le couteau dans la plaie, entre cet avenir incertain, et se rappeler que S. ne grandira jamais dans cette potentielle maison familiale. Mais en même temps il y’a l’excitation de s’installer dans notre cocon, dans une nouvelle vie qui nous correspondra probablement mieux. C’est beaucoup d’émotions ambivalentes à gérer pour mon esprit.

Tout cela me fait envisager l’avenir différemment.

La mort de S. a clairement changé la donne sur pleins d’aspects de ma vie. On s’est toujours vu en mode famille nombreuse, 3 ou 4 enfants. Malgré la PMA et l’infertilité, je ne voudrais pas renoncer à cela dans la mesure du possible. Cependant, avec le deuil périnatal, il y a la peur de revivre une épreuve similaire, la fatigue de mon corps vis à vis des traitements et du parcours. Dans l’optique où nous aurions la chance d’avoir un enfant biologique, je ne me vois pas ensuite enchaîner les FIV encore pour agrandir la famille. Peut-être, mais vraiment peut-être, pour un 2ème enfant, mais pour un 3ème non.

Alors depuis la mort de S. j’envisage plus concrètement l’adoption quoiqu’il advienne : que l’on arrive à avoir un enfant biologique ou non. Cette réflexion commence à prendre une place plus importante dans ma tête car j’en ai marre d’être tributaire des médecins pour espérer avoir un enfant. En ce moment, avec ce J5 qui n’attend que d’être transféré, j’ai l’impression qu’on prend une partie de moi en otage. C’est une partie de nous, mais on nous y bloque l’accès… sensation bien étrange.

Puis il y a aussi la réflexion du temps qui passe, d’où est la limite avec l’acharnement. Je pense que tout le monde a une jauge de choses qu’il peut encaisser. Le deuil a considérablement fait monter cette jauge très près de notre limite. Donc en cas d’échecs, je ne me vois pas aller jusqu’à 4 FIV. Je ne me vois pas passer encore 10 ans dans ce parcours, finir par avoir recours au don d’ovocyte après 4 FIV ratés. Il y a un moment où je dirais stop et je voudrai construire ma vie d »après. Comme je le disais, j’ai besoin de vivre, tout simplement.

Avec cette prospection de maison, je me rend compte que je ne pourrais pas habiter une telle maison tout en finissant par abandonner un projet de parentalité. Je veux élever une famille, qu’importe le lien de sang avec ces futurs enfants. Alors je commence tout doucement à me renseigner concrètement sur les démarches. Je ne veux pas attendre la fin du parcours PMA pour m’y mettre, car je connais bien les délais extrêmement longs. Bien évidement je suis consciente que c’est un peu plus « facile » d’adopter quand on a pas d’enfant biologique, mais plus difficile d’adopter pour agrandir encore la famille. Mais pour le moment ce n’est pas vraiment une question qui se pose. On verra cela en tant voulu, si par miracle la PMA fonctionne.

Nous envisageons l’adoption en France ou dans le pays dont est originaire le père de mon mari. Mon mari peut d’ailleurs demander la nationalité de ce pays depuis peu car les règles ont changé récemment (avant il fallait vivre au minimum 2 ans sur place), et c’est quelque chose qui lui tient à cœur. On espère que cela facilitera un peu les choses.

Chaque chose en son temps, je ne veux pas (et ne peux pas) mener tout de front, mais je pense commencer les démarches pour l’agrément une fois que nous aurons notre maison, qu’importe où nous en serons au niveau de la PMA à ce moment là. Bien évidement j’en suis au tout début de ma réflexion sur le sujet, alors tout cela va évoluer dans ma tête avec le temps et en me renseignant concrètement sur le sujet et les démarches. Ça fait beaucoup dans mon esprit, mais c’est la 1ère fois que je commence concrètement à envisager l’adoption comme une réalité, comme notre future parentalité. C’est un long cheminement qui commence.

FIV 1(ter) TEC 1 – journal de bord n°1

Ça fait une semaine que j’ai commencé le traitement, alors je me suis dit que ce serait pas mal de faire un point.

Passée la crise d’angoisse du début du traitement, ça s’est bien calmé. C’est surtout le RDV ostéopathe ce lundi qui m’a grandement aidée. Depuis je suis moins angoissée (beaucoup plus léger et supportable), et je dors mieux (je me réveille qu’1 ou 2 fois apr nuit, et je ne ressens pas d’angoisse pendant ces périodes de réveil. C’est de nouveau mon réveil qui me tire du sommeil le matin, ça faisait longtemps). Ce n’est pas parfait et les angoissés sont toujours là en toile de fond, mais c’est le jour et la nuit par rapport à avant.

Pendant ce RDV, l’ostéopathe m’a fait des manipulation pour préparer le TEC, mais aussi de l’ethiopathie qu’elle fait en parallèle – un truc sur les émotions. Cette partie c’est un truc auquel je ne crois pas du tout, ça ressemble plus à du chamanisme/charlatanisme pour moi que de la médecine. Genre elle te pose des cailloux avec des dessins sur le ventre, elle fait des gestes (pour chasser les émotions), pose des questions sur ce qu’elle pense ressentir chez te faire parler. Bref étant une personne terre à terre, ben ça me fait bien marrer voir ça m’énerve quand ma séance de manipulation devient ça, je me dis que je paye pour rien.

C’est la 2e fois qu’elle me fait une séance comme ça. Ben malgré mes réticences et ma non-croyance, je ne peux que constater le changement entre avant et après la séance. Je ne l’explique pas vraiment, et je n’y crois toujours pas. Mais les résultats là sont là et c’est l’essentiel ! Espérons que ces angoisses calmées tiennent le plus longtemps possible.

J’ai rigolé intérieurement quand elle m’a dit qu’il fallait que j’accepte de ne pas tout contrôler et qu’il fallait lâcher prise, je me suis dit que ça plairait à Kae Browneyes 😄

Et sinon j’en oublierai presque que je suis de retour en PMA, tellement c’est light (et appréciable du coup !) le traitement pour le TEC. Juste des patchs à changer tous les deux jours, ça n’impacte pas vraiment le planning. Et je n’ai que le 1er contrôle dans 1 semaine.

Bon je constate quand même quelques effets secondaires des hormones sur mon humeur : je m’énerve très facilement. Mais tout de même ça n’a rien avoir avec les effets secondaires liés aux doses de cheval des 3 stimulations que j’ai déjà eu ! Et c’est tant mieux, cela rend ce retour en PMA plus facile.

Je pense que la partie compliquée s’annonce avec les contrôles : j’appréhende les échographies et de devoir me déssapper devant un médecin depuis l’accouchement. Alors qu’avant en routarde de la PMA limite j’étais à poil avant qu’on me le demande 🤣 C’est probablement des restes traumatiques, ça  me rappelle des souvenirs de quand ça allait bien puis de l’hôpital quand ça a chaviré à l’horreur et les RDV qui en ont suivi par la suite. Puis ensuite il y aura le stress du transfert.

Mais j’ai encore une semaine de calme avant cela, alors je vais essayer d’en profiter un maximum.

Essayer de ne pas perdre pieds

Voilà, on y est.

J’ai eu mes règles hier soir et commencé le traitement pour le TEC dans la foulée (2patch de videllot à changer toutes les 48h). Rdv de contrôle dans 2 semaines.

Je les sentais arriver (j’avais calculé au 10/01, on est donc raccord), des spottings annonciateurs depuis quelques jours.

Alors hier j’étais angoissée comme jamais, j’ai fait une crise d’angoisse une fois de plus, en arrivant chez ma psy (je crois que je me suis contenue jusqu’à ce moment de la journée où je pouvais lâcher les vannes).

3 semaines depuis notre dernier rdv, qui était pile avant l’appel du centre PMA. Autant dire que je l’attendais avec impatience, surtout vis à vis des angoisses… Et bien c’est une des 1e fois où j’ai trouvé des limites, où je suis ressortie plus énervée qu’autre chose. Car au final elle a détournée la conversation (bon ok je comprends, c’était pour sortir de l’angoisse), mais elle m’a fait parler de trucs dont j’avais l’impression de les avoir vu et revu. Elle m’a dit qu’il fallait se rapeller pourquoi on voulait un enfant, comment on imaginait notre vie si c’était le cas. Alors sur le coup elle m’a prise au dépourvu, et j’ai galéré à répondre, car effectivement, j’essaye de ne pas penser à ça, de ne pas penser à cette vie rêvée, pour ne pas ressasser le vide. Et c’est ça qui m’a énervé en sortant, après coup, en fait elle m’a fait penser, et je ne sais pas comment elle n’a pas pu le voir, à tout ce que je ne pourrais jamais vivre avec S. … Voilà… super pour aller mieux… donc je suis sortie encore plus triste et sans vraiment avoir pu parler de comment faire passer ces angoisses – car au fond j’ai l’impression que y’a pas de solution à part les affronter. Elle m’a dit de rationaliser dans ces moment là, mais ces angoisses sont tellement légitimes que personne ne peut nous rassurer… J’avais aussi besoin de parler de comment gérer la période entre le transfert et le résultat, mais pareil, je n’ai pas pu en parler.

Je la revois à nouveau dans 3 semaines (son planning était blindé). Plus ou moins au moment du transfert. J’espère que cette séance là sera plus utile… Mais surtout que je la verrais avant le transfert, sinon ça va être chaud. Mais bon c’est pas moi qui vait décider de la date où il tombera !

Et en attendant je vais devoir me démerder comme je peux pour vivre cette période.

J’ai pris rdv chez l’ostéopathe lundi, pour préparer ce TEC, et j’espère que ça m’aidera à être un peu plus zen.

J’ai passée une nuit blanche à cause de ce début des hostilités, j’étais juste angoissée, je ne pensais pas vraiment a quelque chose, mais cette angoisse ne me quittait pas. La journée au boulot va être longue.

Je me suis posée la question, pourquoi autant d’angoisse ? Est ce trop tôt pour retourner en PMA ? Je ne pense pas, car je ne voudrais pas annuler. On en a parlé hier avec mon mari, il l’a dit que s’il fallait on pouvait même attendre une année encore, si j’avais besoin de ce temps pour réussir à gérer, mais je n’ai pas envie d’annuler. J’ai envie d’y aller. Et comme dit, je ne pense pas que le temps appaiserait ces angoisses – la seule solution que j’y vois est de les affronter (et les subir).

Alors on va se battre, contre vent et marée. On dirait que j’ai encore de l’énergie en réserve, je ne sais pas trop d’où je la sors. Il y a des moments où je me dis que tout aurait été plus simple si on avait fait une sortie de route en Finlande sous le choc de l’émotion. On aurait pas eu à traverser toute cette douleur. Mais notre instinct de survie a pris le dessus à ce moment-là. Peut-être que si j’ai survécu à tout ça, et bien justement c’est pour vivre : on a pas autant souffert pour abandonner maintenant. Mais putain, qu’est ce que c’est dur.

À l’aube de 2020

Hello,

En cette fin d’année, je choisi non pas de vous faire un bilan de l’année qui vient de s’écouler (pour des raisons évidentes, même si on a tout de même réussi à vivre des moments plus doux depuis mars), mais je choisi de parler du futur, des projets pour l’année à venir, et de ce que j’en attends.

Bien évidemment il y aura le retour en PMA en janvier avec le TEC. On a 2J5 au congélo, donc potentiellement une 2e chance si ce TEC n’était pas concluant. 🍀🍀🍀

Ensuite, je vous ai déjà parlé plusieurs fois de mon blog littéraire que je tiens depuis 1 an et demi avec une amie – pour 2020 nous inaugurons notre 1er partenariat avec une maison d’édition ! On est très fières, cela nous donne l’impression qu’on ne fait pas tout ce boulot pour rien 😀 (je ne mets pas le lien ici, car cet autre blog n’est pas très anonyme, et vu que ce blog est mieux référencé, les gens tomberaient sur ce pan de ma vie qui ne les regarde pas forcément- mais si ça vous intéresse, n’hésitez pas à me demander l’adresse !).

On s’est fait un cadeau pour Noël en s’achetant une PS4 – je suis vraiment une noob côté jeux vidéo, n’en ayant jamais vraiment eu plus jeune. Alors cette année je vais m’améliorer de ce côté là ! (Puis si jamais je devais être en arrêt pour raison de TEC positif ou pour dépression j’aurai de quoi m’occuper 😬)

J’ai aussi commencé à suivre le challenge de Boma. En commençant par le côté cuisine : des empanadas maison (on réitère l’expérience pour la soirée de Nouvel an), mais aussi des pâtes maison. Voilà le résultat pour notre repas de Noël : raviolis farcies aux morilles et potimarron avec beurre infusé à la sauge. C’était une tuerie 😋 on recommencera l’expérience ! (On travaillera juste un peu la présentation ^^)

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Et toujours pour ce challenge, je commence les petites réparations de l’appartement qui traînent depuis des lustres. Dans cet optique, j’ai acheté de quoi réparer l’interruption cassé dans notre chambre.

– Et on continue le travail pour restaurer la libido dans le couple (pour le moment, on tient le coup, on a jamais été aussi épanouis depuis de longs mois voir années… !). On prend soin de nous deux.

Je n’espère pas de voyage pour cette année, car cela sera le cas seulement si TECs négatifs. Donc j’espère rester bien au chaud en Alsace toute l’année !

 

On va aussi pour notre première fois assister à un spectacle humoristique en janvier (c’est mon cadeau de Noël 😁) avec le spectacle de Jérôme Commandeur. J’ai hâte !

En juillet prochain, si tout se passe bien, l’homme devrait signer son CDI – on commencera alors à chercher une maison pour devenir propriétaires et surtout s’éloigner un peu de la grande ville ! On a besoin de nature, d’espace, et on a eu un coup de cœur pour une petite ville qui respecte tous nos critères (même si ce sera difficile de trouver exactement à cet endroit, mais on est pas pressé non plus !).

 

Voilà, c’est déjà pas mal comme expectatives pour cette nouvelle année ! Quoiqu’il arrive je me dis que de toute façon cette année ne peut que être meilleure que 2019 (enfin je ne mets pas DNLP au défi niveau horreur, qu’on soit clair…). Alors je ferme avec soulagement le chapitre 2019 et accueille avec positivité 2020. Puisse l’avenir être radieux ☀️

Et vous, que prévoyez vous pour 2020 ?