Attendre encore, toujours…

L’homme a enfin décroché le téléphone et réussi à joindre le centre PMA jeudi dernier (à chaque fois il appelait après la fermeture les jours précédents).

Je n’en avais pas la force, alors je lui ai délégué cette tâche. J’ai assez donné de ma personne ce dernier mois alors je n’ai plus envie de faire quoique ce soit. Même pas envie de chercher des réponses. Je suis blasée. Et je sais que de toute façon aucune réponse ne me fera aller mieux.

Comme attendu, notre dossier doit passer en réunion de staff’, puis on doit attendre la lettre pour nous dire si on a le droit de continuer. Normalement oui, ils devraient valider le fait qu’on passe en ICSI. La même qu’en février quoi. Notre dossier passe ce jeudi, mais on peut déjà appeler jeudi soir pour avoir des nouvelles et potentiellement se réinscrire tout de suite sans attendre la lettre (j’ai bien fait de faire appeler l’homme, moi on ne m’avait pas proposé ça). Le plus probable niveau timing pour une nouvelle tentative c’est vers octobre. On verra comment ça se profile.

D’après la secrétaire, ce n’était pas utile de prendre RDV avec le biologiste, pour elle il fallait vraiment qu’on attende le passage de notre dossier au staff pour qu’ils puissent nous apporter des réponses suite à ça.

Je ne sais donc toujours pas combien il y avait d’ovocytes matures, ni pourquoi ils ont juste fait une FIV classique et pas une 50% classique /50% ICSI. Mais les deux sont probablement liés, et au fond à part me mettre plus mal avec un nombre d’ovocytes matures pourris, pour le moment cette réponse n’est pas urgente.

Par contre j’ai fait des recherches de mon côté sur le problème de non-fécondation. Parce qu’au fond c’est ça qui m’importe le plus. Et qu’on me dise juste « la FIV ICSI devrait résoudre le problème », ben c’est pas une réponse. Je me suis donc plongée dans les revue médicales.

Il en ressort qu’en soit, en refaisant une tentative de FIV classique suite à un échec de fécondation, à la 2e tentative ça a beaucoup de chance de fonctionner (je n’ai plus les chiffres en tête, mais c’était très haut). Souvent c’est un problème ponctuel de maturation d’ovocytes ou de qualité du sperme le jour J. Mais en général les centres passent direct en ICSI pour ne pas prendre de risques. Et après deux FIVs foirées, de toute façon jamais je ne tenterais une seconde fois en risquant le même échec.

La 1ere explication possible, c’est donc les gens qui n’ont juste pas eu de chance avec un échec de fécondation car probablement un problème ponctuel.

La 2ème explication : problèmes du côté des spermatozoïdes, l’ICSI est donc censée résoudre ce problème dans la plupart des cas.

La 3ème explication : problème d’ovules. Et là malheureusement l’ICSI n’y change rien. Différents problèmes sont possibles, mais en général c’est vraiment mauvais signe et ça se finit en DO ou rien pour la plupart des cas. Et comme vous vous en doutez, la seule façon de le savoir, c’est de tenter l’ICSI.

Bref, il faut espérer que ce soit « juste » un problème de spermatozoïdes. En soit les résultats de mon mari pointent dans cette direction. Mais on est jamais à l’abris de cumuler les problèmes, donc on ne peut pas écarter le problème d’ovocytes. Seule la suite du parcours nous le dira.


Il y a des conversations qu’il faudrait qu’on ait, mais je ne peux m’y résoudre et les élude.

Plus ça se passe mal, plus la possibilité des solutions alternatives s’entrouvre. Mais je me dis que tant qu’on a pas tout essayé, je ne veux pas l’ouvrir et regarder ce qu’il y a. Mais par intermittence certaines bribes atteignent mon cerveau et me font me questionner.

Le jour des mauvais résultats, mon mari a évoqué l’adoption. Mais je lui ai dit que de toute façon pour le moment on avait rien à perdre à tout donner en PMA, car nous ne remplissons pas les critères du droit à l’adoption pour le moment.

On a beau être ensemble depuis 12 ans, au yeux de la loi nous sommes mariés depuis 1 mois et quelques et je vais seulement avoir 27 ans à l’automne. Donc encore au moins un an à attendre pour commencer les démarches si jamais. Je trouve ça d’ailleurs très injuste. On devrait pouvoir faire valoir la longévité de notre couple avant mariage. C’est pas comme si on ne pouvait pas prouver qu’on vit ensemble depuis 9 ans. La loi est injuste pour les infertiles jeunes qui ont pris leur temps pour se marier.

Et quand je vois les difficultés des démarches et l’attente, je ne sais pas si je suis capable de me lancer dedans un jour. Je ne sais pas non plus si je serais de taille à affronter les problèmes que l’abandon a pu occasionner pour ces enfants. On va pas se mentir, cela me fait surtout peur depuis que mon collègue qui a un enfant adopté, a un jour appris la nouvelle qu’une fille adoptée par des amis à lui (au même moment que son fils, amitié à l’origine de cet aspect commun de leur vie), s’est suicidée. Et de voir ensuite que le taux de suicide chez les enfants adoptés est bien plus haut que pour le reste de la population. Tout cela me fait extrêmement peur maintenant.

Il y a aussi la question du don de gamète qui aurait besoin d’être discutée en couple. Cette question me trotte dans la tête, car on se sait jamais. Avec l’échec de fécondation, la possibilité de cette voie a augmentée, même si c’est probablement trop tôt pour y réfléchir vraiment.

Au début de notre parcours, avant même l’entrée officielle en PMA, mon homme avait dit que de son côté, le don de sperme était totalement impensable. De mon côté je faisais ma maligne en disant que si c’était la seule possibilité pour lui offrir un enfant de sa chair, je serai OK avec le don d’ovule, sûr et certain.

Maintenant que cette question me revient dans la tête, c’est moins certains. Je me pose des questions sur comment je le vivrais (serais-je capable d’aimer cet enfant, aurais-je l’impression qu’il est le mien ?). Comment assumer ce choix auprès des autres ? N’est-ce pas aller trop loin au nom du désir d’enfant ? si mon corps n’est pas capable de porter la vie, ne faut-il pas juste l’accepter au bout d’un moment ? mais en même temps suis-je prête à renoncer à un enfant de notre couple, avec les gamètes de mon mari, et qui grandira en moi, qu’on verra évoluer sur les échographies ?

Je ne sais pas…. J’espère sincèrement que la question ne se posera pas vraiment. Et je ne connais pas la vision de mon mari sur la question du DO, car je n’ai pas envie d’avoir cette conversation. Comme si en parler à voix haute risquait de valider la probabilité que la question se pose vraiment.


 

Je pense que cela se ressent en lisant ces lignes, niveau moral ce n’est pas top. Je crois que je me suis cachée derrière ma muraille pour ne pas aller trop mal, mais depuis la semaine dernière je commence à m’autoriser à aller mal. J’ai besoin de vacances (plus qu’une semaine à tenir heureusement). Je suis fatiguée. Et à fleur de peau, comme une envie de pleurer sans raison. Ce weekend j’ai d’ailleurs craqué pour un rien. Et enfin réussi à laisser libre cours à ma peine.

Cette impression que mes ovocytes ont été « jetés à la poubelle » suite à cet échec a eu des répercussions surprenantes sur mon psychisme. J’ai oublié que j’allais avoir mes règles. Une impression dans ma tête qu’elles ne pouvaient pas arriver, comme si on m’avait volé ma féminité, ma fertilité inexistante. J’ai d’ailleurs oublié de racheter des serviettes hygiéniques. Heureusement que j’ai ma cup et que j’en avais encore quelques unes en rab (vu mes règles hémorragiques, je suis obligée de combiner cup+serviettes pour éviter les fuites).

Car en soit cet échec nous a appris une chose, c’est que sans fécondation naturelle, il n’y aura jamais de « bébé couette miracle »; et que toutes ces années d’essais, toutes ces IACS, étaient vaines. Et qu’on a mis 4 ans 1/2 pour l’apprendre. Je crois qu’il y a un deuil à faire de ce côté là.

Ce grand vide dans la poitrine est revenu à la charge après cet échec. Il me suit en permanence, même pendant les moments qui devraient être heureux. Contrairement à d’habitude, j’ai des idées pour aider à le combler. Mais il faut encore réussir à les exécuter. J’ai envie d’écrire ces idées de livres qui me trottent dans la tête, mais que je ne mène pas à bout, voir ne commence même pas. Ma dernière idée j’ai fait la prise de note préliminaire et me suis arrêtée au bout de deux jours. Mais cette fois, sur une autre idée, j’ai réussi à me lancer. Au travail, pendant ma pause déjeuner (de toute façon je n’ai pas le cœur à me mêler aux collègues, j’ai besoin d’être au calme, seule, le midi). Ce weekend je n’ai pas réussi à prendre mon stylo, mais j’ai décollé de netflix pour lire, et c’était déjà une grosse victoire en période de mal-être. Je compte bien continuer l’écriture cette semaine.

Je dois avouer que même la blogosphère est difficile en ce moment pour moi. Beaucoup de stimulations à la même période que moi, alors j’ai pu voir toutes ces nouvelles de fécondations réussies, d’embryons à transférer, voir même de TG positifs. Je n’arrivais pas à me réjouir. Je me disais juste « pourquoi y a que chez moi que c’est autant la merde ». Ca m’a beaucoup rappelé cette 3e IAC où on était plusieurs à en faire au même moment, et je suis la seule pour qui ça n’a pas marché. Cette impression de voir ce quai se remplir et se vider, en étant toujours là pour accueillir les nouvelles têtes et dire au revoir aux autres, en tenant la main aux autres qui comme moi sont là depuis bien trop longtemps à observer cette danse qui nous laisse de côté. Je n’ai plus les mots non plus pour réconforter les aussi poisseuses que moi. Vous êtes toujours là pour me soutenir, alors que moi je n’arrive plus à apporter de soutien, à trouver les bons mots, même si je compatis. J’aimerai réussir à le faire, mais je n’arrive plus pour le moment, et ça m’attriste, je culpabilise.


Au final, cette pause forcée de PMA pendant quelques mois n’est peut-être pas plus mal. Même si je n’ose pas me l’avouer vraiment, il est probable que je n’aurai pas été de taille si j’avais déjà du recommencer un protocole en août. Même si c’est difficile d’attendre encore. Il faut du temps pour panser ses blessures.

J’espère que ces vacances dans une semaine réussiront à effacer la fatigue accumulée ces derniers mois et adoucir un peu mon quotidien pour me remettre de tout ça.

Je ne sais pas quand je publierai de prochain article, peut-être bientôt, peut-être dans longtemps.

Alors en attendant je vous embrasse toutes bien fort ❤

La fin de vacances

Voilà, je suis de retour des vacances et au boulot (donc j’ai de nouveau du temps pour lire vos articles XD).

Bon pas de surprise, je n’ai pas réussi à prendre mon RDV pour l’hystéroscopie ce cycle, étant donné que le centre ré-ouvre ce jour, leur secrétariat est totalement saturé, je n’ai pas pu les joindre. Je leur ai donc envoyé un mail pour essayer de prendre un RDV pour la bonne période pour le cycle prochain, et voir s’il y a besoin ou non de bouger le rdv Biologiste (même si au final on ne devrait décaler le RDV que de deux semaines, donc ce ne serait pas non plus un drame).

 

C’es donc la fin de la pause PMA, enfin au moins pour quelques semaines même si la FIV est encore loin, avec un planning bien chargé :

  • ce soir kiné
  • jeudi psy
  • 29/08 : 1er RDV avec le spécialiste des problèmes d’hémostase (de sang)
  • le 05/09 : psy
  • le 06/09 réunion d’information FIV
  • le 11/09 prise de sang contrôle pour la thyroïde
  • 12/09 : endocrinologue
  • 14/09 : RDV biologiste (à confirmer)
  • 16/11 : RDV avec Dr Hibou pour avoir le résultat du caryotype et établir le protocole FIV suite au conclusion du spécialiste Hémostase. Le délais est juste abusé pour la revoir…
  • On aura déjà en avance le caryotype avec le biologiste normalement .

Et donc dans tout cela il manque l’hystéroscopie, les prochains RDV psy et kiné…..

Bref septembre rime avec attendre ^^ heureusement, j’ai un bon livre sous la main !

Allez pour garder la bonne humeur, une petite photo de nos vacances en Slovénie (c’était trop magnifique, des montagnes et lacs, des rivières, de la forêt tout partout 😀 )

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Have a Break (have a kit kat) (ah non mince c’est pas ça)

Bonjour, bonjour,

Ca commençait à faire quelques temps que je n’avais pas écrit, parce que bon je n’avais pas grand chose à raconter en fait !

Nous sommes toujours en break, et je le vis toujours aussi bien ! (la preuve je fais des blagues pourries dans mes titres d’article^^). C’est fou mais je vis ce moment comme l’occasion de prendre soin de moi. Je règle de vieux démons qui étaient enfuient grâce à la psy, et on en a déterré un bon paquet maintenant.

Je n’ai pas été prise pour le boulot suite à l’entretien que j’ai passé, mais finalement je ne l’ai pas mal vécut. Et l’entretien ne s’est pas trop mal passé, donc je ne retire que du positif de cette expérience.

Je vais assidument à la salle de sport, je mange moins et mieux (enfin pas tout le temps non plus^^), tout ça sans que ce soit une torture, et du coup ça continue à porter ces fruits ! Je suis aujourd’hui à 79kg, soit 7kg en moins que y a 2mois 1/2 (et -11kg par rapport à y a 1 ans). Plus que 4kg à perdre, et je ne serai officiellement plus en surpoids !J’ai découvert le bonheur de flotter dans son pantalon, de rentrer dans un vieux pantalon, et de devoir prendre la taille en-dessous dans un magasin. Je me sens tellement mieux dans mon corps, je recommence presque à l’aimer pleinement (après l’avoir détesté pendant les cycles pmesques).

Ca me fait presque peur de me dire que va falloir replonger dans le cercle de la PMA pour la FIV, car j’ai peur que ce sentiment de bien-être s’arrête à ce moment là.

J’ai aussi décidé d’enfin regler mon prolème de mal à l’épaule/nuque que je traine depuis des années (après avoir eu un torticolli y a 2 semaines) et j’ai donc RDV samedi matin avec un jeune et beau compétent kinésithérapeute. Mon médecin m’a prescrit 10 séances de massages de soins.

5 semaines après mon 1er RDV endocrinologue et le début du traitement au Levothyrox, j’ai revu le Dr Jardinage ce midi. Ma TSH a bien baissé et est passé à 2.8. Bon le but est de l’avoir entre 1 et 2.5, donc on attend début septembre pour voir où ça en est (vu que ça peut mettre jusqu’à 8 semaines à faire pleinement effet) et voir à ce moment là si c’est dans les clous avec cette dose, ou si on doit légèrement l’augmenter.

Je ne sais toujours pas si ce problème est temporaire ou chronique, il faut encore un peu de temps pour cela. Cependant je suis de nature très fatiguée depuis quelques années, et j’ai vraiment vu une différence depuis que je prends le traitement. Même les jours très difficiles au travail, j’ai tout de même beaucoup plus d’énergie, ce qui m’aide à me sentir encore mieux.

Voilà voilà, je vous donne RDV lundi ou mardi pour le débrief du fameux RDV au centre PMA (qui a lieu lundi aprem), en espérant que je sois toujours d’humeur à faire des blagues pourries quand on en sortira !

 

 

Un déclic

En cette période de rien du tout, je suis un peu plus absente de la blogosphère, car j’essaye et réussi à penser à d’autres choses. J’avoue qu’en général ça me démoralise un peu quand je rattrape mon retard de lectures car ça me replonge dedans, même si paradoxalement j’ai toujours hâte d’avoir de vos nouvelles.

Vous vous en doutez, nous avons choisi de ne pas faire d’IAC ce mois-ci. Nous ferons peut-être la 5e le mois prochain mais ce n’est pas sûr. Je me sens bien mieux dans cette période de calme avant la tempête le début du parcours FIV, et j’ai peur de perdre cela en faisant une IAC. Mais on en discutera dans une dizaine de jour pour savoir ce qu’on fait. Cela dépendra aussi de l’issue du RDV chez l’endocrinologue le 13 juin.

Mon homme m’étonne, il croit encore et toujours au bébé couette et ce mois-ci il est méga stressé à l’idée de louper la bonne période (« même si ça a moins de chance de marcher on tente hein »). Et j’avoue que ça me gave qu’il me demande tous les jours (même si je lui ai répondu), car je n’ai pas envie de ces rapports programmés. J’ai besoin d’une vie normale, où l’on se voit tout nu juste parce qu’on le désir, et non pas parce qu’il le faut (et au final je vois mal comment on louperait la bonne période vu qu’on est pas vraiment frigides quand y a pas les piquouzes pour défoncer ma libido ^^). Ses espoirs me font peur, car à la fin de ce cycle je sens que je vais devoir le ramasser à la petite cuillère à nouveau.


 

Cette période de calme me permet aussi de prendre un peu plus soin de moi et de réfléchir. Je prends à nouveau plaisir en allant à la salle de sport, et je vois bien les résultats. Mais surtout j’ai pu mener une réflexion sur mon poids.

Je l’ai déjà mentionné à gauche et à droite sans en parler franchement. Je suis en surpoids depuis maintenant quelques années. 10kg à perdre pour ne plus être en surpoids, 20kg pour atteindre mon poids de forme. J’ai commencé à prendre du poids en allant à la fac et en m’installant avec l’homme. Bien-sûr l’arrêt du sport n’a pas aidé.

Il y a environ 4 ans j’avais réussi à perdre 15kg, mais j’ai tout repris. Je n’avais pas fait de régime drastique, mais je n’avais pas réussi à rééquilibrer mon alimentation. Suite à cela, j’ai même pris 5kg supplémentaires et je suis montée à 90kg (heureusement que je ne suis pas petite). Depuis je variais entre 86 et 90kg. J’ai essayé plusieurs fois de perdre (ou au moins ne pas reprendre), mais à 86kg impossible de descendre en dessous. Pourtant mon alimentation a drastiquement changé entre temps. Le cap du rééquilibre a été franchi, j’ai supprimé énormément de sucre dans mon alimentation (thé, café, yaourt nature, muesli maison sans sucre ajouté) et d’ailleurs depuis je trouve tout trop sucré quand ce n’est pas moi qui le prépare. Depuis 2 ans je fais au minimum 12km de vélo par jour, depuis un an j’ai repris le sport assidûment (course puis depuis novembre salle de sport entre 2 et 3 x/semaine). Mais non, je ne passe pas cette foutue barre de 86kg. C’est frustrant quand on fait plein d’effort, car on ne sait plus quoi changer !

J’ai commencé à prendre conscience que peut-être j’avais un problème avec la nourriture il y a quelques mois, avec le début des IACs. Avant je considérais que j’avais pris du poids parce qu’on mangeait juste en trop grande quantité. Mais non cela va au-delà. Avec les IACs, j’ai commencé à grignoter toutes les aprems au boulot. Dès que ça n’allait pas, je cherchais une barre au distributeur, et je ne l’appréciais même pas parce que je la trouvais trop sucrée, en plus je n’avais même pas faim et je culpabilisais à mort. Je me suis rendu compte de ce mécanisme et que si je commençais à grignotter il y avait un vrai problème. Dès que je vais mal je mange beaucoup plus et mal (trop gras). A chaque échec on finissait par commander des pizzas le soir même, mais aussi souvent quand un jour de la semaine on était trop mal pour cuisiner. Et même avant, je me rends compte que pendant mes périodes de déprimes je mangeais très mal aux repas. Donc maintenant j’évite ce genre de comportement. J’ai dit à l’homme, on ne peut pas manger de la merde dès que ça va pas, sinon on va finir obèses avec la PMA, et ça va pas aider. Mais malgré cela, rien n’a changé sur l’affichage de ma balance.

Plus récemment, il y a 2 ou 3 semaines, une évidence m’est apparu. J’ai commencé à vraiment prendre du poids à 19 ans. Alors oui la bouffe, le manque de sport, le stress des études, l’installation en couple,  ça a eu une influence. Mais à 19 ans il y a eu un autre changement dans ma vie.  A 19 ans c’est le moment où l’envie viscérale mais inassouvissable d’avoir un enfant a pointé le bout de son nez. Inassouvissable car nous étions trop jeunes, on ne se sentait pas assez matures et cela aurait été trop compliqué en étant tous deux étudiant, sachant que monsieur se destinait à un doctorat, donc encore de nombreuses années d’études devant lui. Mais ce n’est pas parce que la raison intervient que l’envie s’estompe. Et oui je dois bien l’avouer, il y avait quelque chose de doux et réconfortant à voir mon ventre s’arrondir….

Mais que faire de cette évidence qui s’affichait sous mes yeux ? et bien comprendre les implications. Depuis 5 ans j’essaye de perdre du poids en prenant en compte les mauvais paramètres mais aussi pour les mauvaises raisons; perdre pour perdre à cause du mot surpoids; perdre avant de débuter les essais BB pour ne pas être une baleine en fin de grossesse et parce que ça sera plus dur à perdre une fois qu’il sera là; perdre parce que les médecins disent que bon c’est plus fréquent d’être infertile quand on a du surpoids (même si au final ça n’aurait pas vraiment de lien pour moi). Depuis 5 ans je cherche des excuses à ma prise de poids sans chercher à savoir vraiment pourquoi j’ai pris au départ.

Qu’est ce qui peut bien me bloquer ?

Il faut que j’accepte que perdre du poids ne veut pas dire que je ne serais jamais enceinte, cela ne veut pas dire que mon ventre ne s’arrondira plus jamais.

La nourriture a beau remplir mon ventre et le faire grossir, ce n’est pas mon utérus qu’elle remplira.

Deux semaines que j’ai pris conscience de cela, deux semaines que je n’ai plus envie de grignoter, que je mange moins au repas sans aucun effort.

Deux semaines que j’ai pris conscience de cela. A ce moment là la balance affichait inlassablement 86kg.

Ce matin elle affichait 83.8kg ….

 

Récréation et révélation

Je vis mon mois de pause comme une récré entre deux grosses interros. (Je suis donc un peu moins présente dans la blogosphère, même si je lis tous vos articles quand je passe par là)

Quelle bonne idée on a eu de partir quelques jours pendant cette période, ça m’a fait un bien fou et ça nous a fait un bien fou pour notre couple aussi ! Et d’ailleurs c’était génial Edimbourg. On a pas eu de pluie, mais beau temps, et un peu de vent+nuages. On a visité les pubs de la ville au lieu des châteaux (c’était moins cher, vous comprenez), on a eu la joie de découvrir qu’il y a des plats végétariens dans tous les pubs et restaurants, on a fait tous les points de vue panoramique de la ville. On a beaucoup marché, on a beaucoup mangé, on a beaucoup bu, on a beaucoup baisé 😉  Bref même si c’était que 3 jours, et bien c’était parfait !

Bon on ne change pas ses réflexes, je sais que j’ai ovulé je dirais dans la nuit de vendredi à samedi. Je ne sais pas encore si je commence ou non à prendre la progestérone ce soir. Peut-être que non, pour que ce soit des vrais vacances.

Bien évidement, la fin de la récré va bientôt sonner, il faut d’ailleurs que j’appelle mon gynéco pour prendre RDV pou début de semaine prochaine, pour mettre en place le protocole pour cette 4e et dernière IAC.

Nous n’avons pas appelé le centre de PMA pour prendre RDV pour la FIV, car je crois que cela aurait un peu gâché cette pause.

Je pensais mal vivre cette période d’inaction, mais au final j’ai l’impression de revivre. J’ai le temps de faire des choses sans passer ma vie en salle d’attente et à courir à droite et à gauche. Et avec ce beau temps, et bien je peux le dire, ça fait très longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien. Je sais que ça ne durera pas, mais pour le moment je profite.


 

Profitant de ces vacances PMA/boulot, j’ai donc passé une journée au SPA avec ma mère la semaine dernière.

Je recadre un peu les choses, j’ai des relations assez compliquées avec ma famille, et particulièrement ma mère et ma grande sœur. Ma mère fait des efforts ces derniers temps, et c’est d’ailleurs dans cette optique qu’elle voulait faire une journée SPA avec moi. Avec ma grande-sœur c’est un peu différent. Elle est assez particulière, assez hautaine, et passe son temps à critiquer tous mes choix et ma vie en général. Donc on est pas vraiment très proche. Même si c’est la première personne à qui j’ai parlé de notre infertilité (un jour où elle a demandé si c’était pour bientôt, pour savoir si elle devait mettre de côté les habits de mon neveu, que je lui ai dit que ce n’était pas si simple, qu’elle a donc cru que c’était mon homme qui ne voulait pas (car forcément c’est mon homme donc c’est un connard quoi…) et que j’ai craqué et tout lâché).

Je reviens donc à cette journée SPA de vendredi :

Nous avons discuté de beaucoup de choses : de l’organisation du mariage, du choix de la robe (et comment je ferais pour rentrer dedans si dans ce laps de temps un heureux événement arrive enfin), de PMA (on en parle très très rarement, elle n’ose pas aborder le sujet avec moi), de perturbateurs endocriniens, …etc

Et là elle me parle de ma grande sœur (donc apparemment elles discutent de notre infertilité dans notre dos, c’est toujours sympa ça) , et comme quoi apparemment elle lui aurait dit qu’elle était incapable de mettre en route le 2e avant que j’ai un enfant, car elle aurait l’impression de me voler la place…

Je suis restée bouché bée… j’ai quand même placé un « ben la pauvre elle risque d’attendre encore longtemps alors ». Déjà de la part de n’importe qui c’est assez surprenant comme réaction, mais encore plus venant de la part de ma sœur !

Je vous avoue que je suis encore sous le choc, je ne sais pas trop comment réagir, je ne sais pas si je dois lui parler directement de ça ou non. Et je suis très touchée par cette réaction, car je ne m’attendais pas du tout à ça (j’appréhendais d’ailleurs chaque jour un peu plus qu’elle m’annonce être enceinte du 2e, à scruter si elle boit du vin ou non, à se demander pourquoi elle se caresse le ventre,… oui une vrai paranoïa)

 

Sur ce, je vous dis à bientôt, quand la sonnerie de la récré aura retenti. Je m’en vais profiter à fond des jours de répits restants.

Interlude

Depuis le début de la PMA, ou plutôt depuis que l’on s’est rendu compte que cet enfant ne venait pas comme prévu,  j’ai la bougeotte. C’est plus fort que moi, dès que j’ai une semaine de vacances, je dois partir !

Du coup l’an dernier on a fait une escapade en 2015  : weekend à Prague, une semaine en Franche-Comté, 1weekend à Lille, une semaine entre Lille Belgique et Ardennes pour voir pleins d’amis et un peu de temps en amoureux; 2016 : un weekend à Lille (oui bon c’est là où ma meilleure amie habite^^) un séjour à Lund/Malmö(Suède) avec petit arrêt à Copenhague; un 2e séjour en Suède à Stockholm (cette fois sans l’amoureux mais avec une amie); des grandes vacances au Chili….. Oui bon je me suis fait plaisir !

Alors non je ne suis pas millionnaire, j’ai un salaire pourri mais je trouve des bons plans (easyjet/flixbus/voiture et airbnb)  pour voyager pour une bouchée de pain (bon j’ai un peu moins rien du tout  économisé que les années précédentes du coup^^).

Et du coup ben avec ma semaine de vacances en avril, pas question de rester à l’appart, surtout que l’homme n’aura pas des vraies vacances ! Donc le bon compromis, pour son anniversaire je lui ai offert un petit weekend en amoureux, comme ça on part un peu (ça nous fera du bien).

Ca y est, j’ai les billets, on part 4jours à Edimbourg 😀 on était jamais en Ecosse donc j’ai vraiment hâte !!! Et rien à faire si ça tombe au moment de mon ovulation, j’ai décrété que si jamais c’était un mois de pause avant la dernière IAC, donc qu’on me foute la paix non mais !!!