RDV gynéco

Après plusieurs semaines d’angoisse, avait enfin lieu le RDV avec notre gynécologue pour la vrai première échographie. Autant dire qu’on a pas beaucoup dormi les derniers jours. Depuis notre passage aux urgences , les saignements et les douleurs s’étaient stoppés au bout de quelques jours. Les angoisses par contre ne nous ont pas trop quitté. J’ai fusionné avec mon canapé pendant cette période.

Bilan de ce RDV : tout va bien. Un embryon de 21mm avec un coeur qui bat bien fort. Le décollement s’est quasiment totalement résorbé (il reste des légères traces), mais il n’est pas situé là où le placenta est entrain de se mettre en place. Donc ce n’est pas risqué, d’après le gynéco il devrait finir d’être résorbé avec le grandissement de l’embryon.

J’ai le donc le droit de reprendre une activité « normale » (en faisant doucement certes, mais j’ai le droit de sortir de chez moi). On se revoit le 4 novembre pour la T1, en espérant que tout aille bien jusque là. On a un peu parlé du suivi pour cette grossesse. Pour lui, à ce stade cela ne sert pas encore d’avoir un suivi plus rapproché, mais au 2e trimestre, on passera à un RDV tous les 15jours, et probablement un RDV hebdomadaire avec une sage-femme. A définir encore exactement, mais en tout cas on aura le droit à un suivi plus rapproché, ce sera rassurant.

Psychologiquement ? J’ai du mal à réaliser encore. Aujourd’hui je ne dirais pas que je suis contente mais plutôt soulagée. Après le 2e passage aux urgences, une véritable cassure s’est fait dans mon esprit. Jusqu’à ce jour j’avais l’impression de vivre une fausse-couche à rallonge, une part de moi était persuadée que l’embryon avait stoppé sa croissance avec le décollement. J’ai plus l’impression de vivre un protocole PMA interminable que de vraiment être enceinte. Il me faudra du temps pour investir cette grossesse, c’est certain… Mais bon, c’est normal avec notre vécu et le démarrage difficile de cette grossesse. Et puis ma psy est là pour m’aider à vivre cette période et finir par passer au dessus de ces blocages.

Et sinon, mon responsable m’a lui même proposé de passer en total télétravail quand il a appris que ça ne se passait pas trop bien (il est au courant de notre parcours PMA) et vu qu’il sait que j’ai d’autres soucis de santé que que la situation sanitaire ne va pas en s’améliorant, donc un soucis de moins pour le moment ! (Sinon j’aurais probablement prolongé mon arrêt).

Merci encore pour tous vos messages de soutien ❤️❤️❤️

Les urgences – round 2

Lundi, j’ai demandé à ma psy de me mettre en arrêt pour deux semaines, car psychologiquement j’étais une vraie loque. J’étais pétrie d’angoisses et j’avais tout le temps mal au dos (en grande partie psychologique à mon avis, les quelques moments où j’arrivais à me détendre, la douleur disparaissait). Les pertes s’étaient atténuées. Mardi plus de douleurs, plus de pertes brunes. Ça me soulage et me rassure. J’arrive à faire une ballade à pied pour aller à la pharmacie, le soir je fais les courses avec mon mari. Tout va bien.

Puis vers 23h30, j’ai une sensation un peu bizarre de nouveau et des tiraillements. Je vais aux toilettes, et là du sang, bien rouge, dans ma culotte et sur le papier.

Je perds mes moyens, mon mari appelle les urgences qui nous disent de venir vu qu’on habite pas trop loin.

Cette fois il y a de l’attente. On voit défiler des femmes enceintes sur le point d’accoucher. On est persuadé que c’est fini, alors on est vraiment au plus mal. J’ai des douleurs au ventre qui s’intensifient.

Je ne sais pas combien de temps on attend, ça me semble une éternité même si à mon avis c’était trente minutes max.

Un gynécologue vient nous chercher, accompagné d’une étudiante. Pas du tout le même feeling avec lui, il est vraiment bizarre. Quand on lui dit qu’on est passé par la PMA, il commence à éplucher notre dossier (il fait parti des gynécos de PMA), puis nous pose plein de questions sur la mort de notre fils… Super alors qu’on est au plus mal, qu’on se dit que je fais une fausse couche et qu’on veut juste un verdict au plus vite. Après ce qui nous semble une éternité, on passe à l’échographie. À l’écran il constate un décollement du placenta(sur 1/3 d’après ce qu’à retenu mon mari), qui explique les saignements et les douleurs. Il essaye de nous rassurer en disant que la plupart du temps les grossesses finissent normalement malgré un décollement. Je lui arrache quand même que oui ça peut aussi être un signe avant coureur de fausse couche certes, mais pas forcément. Mais pour lui , les saignements ne sont pas très importants, donc là pas grand chose à faire, je prend déjà tous les médicaments qui peuvent servir dans ce cas là, et même si les saignements continuent dans cette proportion, ce n’est pas utile de revenir… On lui demande s’il faut faire quelque chose en particulier (genre du repos), il répond « je suis sur que vous ferez ce qu’il faut de toute façon ». Il demande tout de même si je travaille, je lui dis que je suis en arrêt, il répond ok, donc je n’ai pas besoin de vous en faire un. On lui demande si on doit faire un contrôle sous peu, il nous dit de voir avec notre gynéco, qu’il pourrait gérer la suite.

Bref ce gynécologue était vraiment bizarre, le feeling n’est pas trop passé.

Les saignements se sont heureusement stoppés dans la nuit. Là ce n’est plus que de légères pertes brunes depuis. En nous renseignant, on a vu que partout, pour un décollement placentaire, on préconise du repos strict. Ma mère a d’ailleurs vécu ça quand elle était enceinte de moi, au même stade, et c’était 3 semaines allitée, pas de voiture. On du mal à comprendre que le médecin ne l’ai pas dit, ni n’ait précisé de durée.

Hier matin j’appelle donc mon gynéco pour avoir son avis et la suite à prévoir. Sa secrétaire dit qu’elle passe le message. Mais aucune nouvelle dans la journée. Je rappelle ce matin, elle me dit qu’elle a bien passé le message, mais vu qu’ils ont vu que j’avais rdv bientôt ils ont pensé que ce n’était pas nécessaire de me rappeler… Que y’avait rien à faire jusqu’à ce rdv, pas de nécessité de l’avancer, juste du repos jusque là. Merci, enfin ça serait sympa de me le dire tout de même…

Du coup je suppose que ce sera à ma psy de me prolonger l’arrêt jusqu’à ce RDV… soudain je trouve que le personnel soignant ne prend pas vraiment en compte le stress généré par de tels événements, surtout vu notre histoire personnelle…

Je vais tout de même surveiller sur doctolib si y’a un rdv qui se libère une semaine avant, parce que 3 semaines c’est long…

Et si vraiment, il y a toujours les consultations polycliniques sans rdv, mais bon beaucoup d’attente sur une chaise quand on doit se reposer, ce n’est pas forcément une bonne idée.

J’ai vraiment du mal à voir une issue positive à cette grossesse, j’ai l’impression de vivre une fausse couche en sursis, avec la peur au ventre dès que je vais aux toilettes. J’espère vraiment ne plus vivre de saignements, et que ça aille mieux. Mais ces angoisses sont très dures à vivre…

La fourmi et la noisette

Première frayeur hier. Après une après midi où nous avons fait quelques déplacements en voiture, j’ai pas mal de tiraillements dans le bas ventre et mal dans le bas du dos. Quand je vais aux toilettes, une légère perte brune. Ça me fait peur mais j’essaye de rationaliser : il paraît que de légères pertes brunâtres c’est fréquent en début de grossesse, si ce n’est qu’une goutte il ne faut pas trop stresser. Mais bon je suis angoissée toute la soirée, ces tiraillements ne me rassurent pas, je n’ai pas connu autant de tiraillements,  ces crampes lors de ma première grossesse.

Je me réveille vers 2h30, toujours des crampes, un peu plus fortes, l’impression que mon ventre est assez dur et mon vagin tout contracté. Je vais aux toilettes et je vois des pertes brunes sur mon protège slip et le papier toilette. 

Je commence à prendre peur, reveille mon mari, appelle les urgences gynécologiques qui me disent que je peux passer faire une échographie.

Nous traversons donc la ville au milieu de la nuit, ça nous donne des sales flash-backs de la nuit où on a appris la mort de S.

On est tout de suite accueilli, le médecin voit mon stress et me dit que va falloir que j’arrive à déstresser pour la suite de la grossesse, car sinon je vais très mal la vivre. On lui explique notre vécu, qui nous impacte forcément beaucoup. 

J’ai le droit d’avoir un drap autour de la taille (apparemment quand on sort de la PMA, on a le droit à la pudeur, j’avais déjà pu constaté cela par le passé).

D’abord un examen avec le spéculum : pas de traces de saignements, c’est donc rassurant. On tente une écho, même si à ce stade il n’est pas sûr de voir grand chose (3 semaines de grossesse tout pile).

Mais si, on voit bien un sac de 7mm avec à l’intérieur un embryon de 2,5mm. Bien positionné dans l’utérus, aucun décollement. De la taille « d’une noisette et d’une fourmi, alors forcément à ce stade c’est trop tôt pour entendre un rythme cardiaque ».

Donc pour lui, à ce moment T, tout va bien. Tant que je n’ai pas de grosses pertes de sang il n’y a pas lieu de s’inquiéter, même s’il nous dit qu’on a bien fait de venir pour nous rassurer. Tout semble normal.

Bon je vous avoue que ça ne m’a pas énormément rassurée. Je sais donc que l’embryon est bien là, que ce n’est pas une GEU et c’est déjà bien. Mais les douleurs sont toujours là, alors ça ne me rassure pas encore. Je n’ai plus trop de crampes mais toujours mal au dos. Ce matin j’ai encore eu quelques pertes brunes, mais rien cet aprèm. 

Le médecin m’a laissé un message un peu plus tard dans la nuit, pour me dire qu’il y’avait des consultations polycliniques sans RDV, et que pour me rassurer je pourrais y aller faire une échographie dans une semaine, pour vérifier la bonne évolution (bon j’ai rien trouvé sur le site de l’hôpital, va falloir que je me renseigne concernant ces consultations).

Bref un weekend bien angoissant, et les prochains jours vont aussi l’être pour moi.

FIV1(ter) TEC2 – 2e dosage

Déjà, merci à toutes pour vos nombreux messages, ils m’ont fait chaud au coeur ❤

Je suis donc allée faire une 2ème prise de sang ce matin sans ordonnance, car ils sont bien gentil au CMCO mais juste une prise de sang c’est trop angoissant. Et j’en avais besoin pour y croire un peu plus et me rassurer un minimum. Je suis de nouveau tombé sur le gentil docteur (c’est un tout petit labo, j’ai l’impression que c’est le seul à les faire), qui m’a tout de suite reconnue et m’a dit « Comme j’étais content de valider ce résultat positif, ça m’a vraiment fait plaisir », il m’a ensuite dit que j’avais bien raison de faire ce 2e dosage pour me rassurer et voir l’évolution. Il me l’a de nouveau mise en urgent.

Cette fois le résultat est réellement tombé tôt, à 12h40.

Résultat pour 19 dpo : 1210 Ui/l

Tout semble donc bien se dérouler. Mais j’ai du mal à y croire, à espérer une issue heureuse. J’ai pleuré en recevant ce résultat. J’ai tellement peur que tout s’arrête à nouveau, même si j’espère de tout mon cœur que tout ira bien.

J’ai RDV le 30/09 pour la 1ère échographie, le 7/10 avec l’immunologue. Et lundi je vois ma médecin traitant pour lui demander une attestation pour être en télétravail total à nouveau.

D’ici tout ça, on continue à croiser tout ce qu’on peut !

FIV1(ter) TEC2 : Verdict

La deuxième semaine de couvade est passée lentement, avec l’appréhension du mariage de ma sœur enceinte qui « m’aidait » à penser à autre chose (tout autant angoissant). D’ailleurs, pour revenir sur ce mariage, qui était sur tout un weekend… le vendredi soir c’était l’horreur, mon mari voulait partir, et moi j’hésitait à partir le lendemain dès que la cérémonie était finie. En effet nous avons eu la mauvaise surprise de voir qu’il y avait la présence d’un nouveau-né… Autant dire que c’était tellement dur à vivre, j’en ai oublié que ma sœur était enceinte. Heureusement le samedi, avec les invités supplémentaires (dont ma marraine qui est rigolote), l’ambiance s’est améliorée, on a un peu moins vu les enfants et le nouveau né (qu’on a tout de même du fuir de temps en temps), du coup on a réussi à passer malgré tout un bon moment le samedi et on est resté jusqu’à la fin contre toute attente.

Le mariage passé… mon cerveau a ensuite eu son entière attention sur la prise de sang à venir (autant dire qu’on a pas beaucoup dormi ces dernières nuits). Je ne savais que penser. Mon bon pressentiment persistait, j’avais eu l’impression de sentir quelque chose au moment où la nidation aurait du avoir lieu. Un ou deux tiraillements dans les seins (mais pas aussi douloureux ni gros que quand j’étais en couvade de S), des remontées acides et un mal de bide constant (ça avait commencé assez tôt pour S.), une fatigue musculaire forte (difficulté de faire du vélo ou d’ouvrir des sachets/bocaux) mais sans douleurs contrairement à mes crises habituelles liés à mes soucis de santé, qui n’était pas sans rappeler mon état quand j’étais enceinte de S. Et depuis la fin de semaine, je sentais que ma glycémie chutait beaucoup plus vite qu’en temps normal… Mais voilà, les seins « pas assez douloureux » me faisait douter. Les douleurs de règles qui arrivent aussi (même si plutôt soulagées en étant debout plutôt qu’habituellement en me recroquevillant).

Bref vous l’avez compris, une part de moi y croyais, et l’autre s’attachait aux détails indiquant plutôt un échec pour contrebalancer mes espoirs.

Hier je dois faire un contrôle pour ma thyroïde, et étrangement ma TSH a augmenté un peu… Hasard du calendrier, le jour où j’avais fait la prise de sang pour S, j’avais fait aussi une prise de sang pour la TSH… qui avait aussi augmenté. Forcément, difficile de rester rationnel, même si je me dis que la tonne d’hormone du TEC peut aussi jouer.  J’ai trop peur d’y croire et de me prendre une claque encore plus grosse avec un négatif.

Ce matin, je retourne donc pour me faire piquer, au labo super lent (car il est pas loin et 0 attente le matin). Quand le médecin qui me pique apprend que c’est suite à un TEC, il me dit qu’il me passe les résultats en URGENT, pour que je les ai plus rapidement. C’est super sympa ! Mais bon, rappelez vous la dernière fois qu’il m’a passé des résultats en urgent… On espère donc les recevoir vers 13h. Mais 15h30 toujours rien. Je me dis ça y est, ils ont oublié de les valider c’est certain. J’en peu plus d’attendre, j’appelle.

La secrétaire me répond que oui ils sont là, en attente de validation, du coup qu’elle me les valide pour que je les ai de suite. (je découvrirais ensuite que je ne les avais pas eu car le résultat de la progestérone n’était pas encore dispo lui). Et là elle finit sa phrase par un très chaleureux « et les béta-hgc sont positifs » – zbim comme ça !

Je sors donc de mon bureau voir mon mari, et lui raconte ce qu’il vient de se passer. Le mail arrive dans la foulée :

BETA-HCG : 433 UI/l

On est content, mais aussi très très stressé (mon mari a fait une crise d’angoisse juste après avoir lui les résultats d’ailleurs). On en a pas finit d’attendre et d’avoir peur… !